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Throwback

Memories of an old me, with a good friend of mine, one of the first people to shoot me !


"Une pression insupportable pèse sur tout mon corps, comme le départ d’une fusée dans la stratosphère. Mes oreilles se bouche, ma voix se casse, mes mains tremblent, bien accrochées à celles de ma la hippie aux cheveux gris, tout aussi dans le mal que moi. 10 longues minutes de voyage…J’imagine que l’on ai plus lourd à deux.

Cette fois-ci, je ne suis pas inconscient, ce n’est pas comme un rêve. Je nous « voit » de l’intérieur, je nous sens voyager. J’apprends, j’assimile toutes ces choses qui nous arrivent. Ma sauveuse perd le fil après 5 minutes, je suis déjà plus qu’impressionner de voir qu’elle a tenue jusqu’ici, étant moi-même au bord de l’évanouissement. Je sens tout mon corps se désintégrer dans une atroce douleur étrangement jouissive.

Je ne suis plus rien.

Et dans cette espèce de vortex immobile de l’espace-temps accéléré, je me vois, sous toutes mes formes.

Devant moi, milles et une portes s’ouvrent, une après l’autre, comme conscientes de mon état. Je me vois sous un éventail infini de possibilité. J’en perds presque le sens de mon voyage, quand la tête de ma compagne vient heurter ma mâchoire.

Elle est belle, ma sauveuse, plus belle que les lys d’une nuit blanche de la pleine lune. Je la serre dans ce que j’imagine être mes bras, bien qu’ils ne soient plus ni os, ni chair et ferme ce troisième oeil qui m’offrait de voir ce que je n’aurais jamais pu voir autrement. Je sonde, les yeux fermés, l’espace. Nous avons cessés d’accélérer et flottons à l’intérieur même du vortex des possibilités. Je me remémore la mélodie familière et pense à la femme décharnée. C’est vers elle que je voulais aller, j’avais encore des choses à apprendre et à accomplir là-bas. Je m’ajuste intuitivement à la fréquence de son monde et me laisse aspirer par une possibilité parmis tant d’autres, ma sauveuse collée contre mon cœur.

« Celle-là, je ne la perdrais pas » que je penses en mon fort intérieur en déposant ce que j’espère être un tendre baiser sur son front, à l’aide de ses lèvres qui n’en était pas." - extrait de mon roman "M. l'artiste", p.39" Photographer : Luc Delorme

Assistant : Lucie









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